Plus grand que nature

Publié le 7 Avril 2013

J’aimerais introduire cet épisode en tirant mon chapeau au premier homme qui a traversé le Yukon. J’aimerais également lui poser une question : "Mec, qu’est ce qui t’est passé par la tête pour que t’ailles te perdre là-bas ?"

Plus grand que nature

Revenons à nos moutons (barbus). La journée de ski à Smithers n’était pas supposée être la dernière en Colombie Britannique : nous avions prévu de skier à Shames, une station coopérative proche de Terrace. Nous avons donc réservé 2 nuits dans un sympathique motel avant d’apprendre que Shames était fermée la semaine. Pour ne pas perdre notre journée, nous nous sommes finalement baladés à Nisga'a Memorial Lava Bed Park, sur des champs de lave issus d’une éruption vieille de 250 ans (la dernière en date au Canada), avant de nous détendre dans une source d’eau chaude naturelle perdue au milieu de la forêt. Le moment était plutôt agréable à condition de supporter l’odeur sulfureuse nauséabonde qui se dégageait.

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Il est temps de quitter le printemps et de s’engager sur la fameuse Alaska Highway et les 2500 km qui nous séparent de notre point de chute, le 49e Etat des US : L’Alaska. Sur notre itinéraire, le paysage est assez simple à résumer : des forêts de pins entremêlées de lacs et de rivières à n’en plus finir, des montagnes à l’horizon, un village de 50 âmes maximum tous les 200 km, et une route particulièrement chaotique. Nous roulons tout d’abord à travers la Colombie Britannique. Après un picnic en face du très impressionnant Bear Glacier, nous faisons escale à Dease Lake. Dease Lake : son motel, sa station essence, son PMU (fermé pour la saison).

Avant de franchir la frontière du Yukon, nous sommes sans cesse freinés par tout un tas de bestioles. Un couple de pygargues à tête blanche, d’abord, nous nargue en roucoulant devant nos yeux. Ensuite, c’est au tour de 2 espèces de pintades sauvages de se pavaner sur le bitume. Un troupeau de caribous, finalement, bloque la route et nous empêche de passer. Nous parvenons enfin à atteindre le Yukon et prenons un burger à Nugget City, pour se donner des forces avant de se remettre en chemin.

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Le Yukon compte 33 000 habitants, soit 0,07 hab/km2. Nous décidons de faire escale à Whitehorse, capitale du territoire qui concentre 70% de sa population. Il fait froid, et on sent que les hivers sont rigoureux quand on voit une prise sortir du capot de chaque voiture, qui sert à brancher la batterie pendant la nuit afin qu’elle ne se décharge pas. On sent qu’il fait froid également parce qu’on se les gèle ! Seb profite de la journée pour skier à Mt Sima (1 télésiège, 200 m de dénivelée), et peut ainsi se vanter d’avoir skié sur la station la plus au nord du Canada. Ju et moi en profitons pour visiter la ville. Pour tous ceux qui ont prévu des vacances au Yukon, n’allez pas à Whitehorse. Cette ville ressemble plus à une zone commerciale qu’à une bourgade pittoresque.

En revanche, le coin est réputé pour l’observation des aurores boréales. Surmotivé, je sors donc tout seul le premier soir afin d’espérer en apercevoir une. Après 40 minutes de voiture, je m’arrête sur les bords d’un lac gelé et constate la beauté du ciel et sa multitude d’étoiles, éclairées par un voile blanc verdâtre. C’en est une, discrète mais grandiose. La nuit suivante, Seb m’accompagne au même endroit et nous pouvons à nouveau apercevoir le phénomène, malgré le ciel voilé. Nous quittons Whitehorse le lendemain en direction de l’Alaska.

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Bien qu’émouvant, le passage de la dernière frontière de notre périple est une formalité, et les premiers habitants de l’Alaska que l’on rencontre sont des caribous. Nous passons la nuit à Tok, surtout parce que le nom est rigolo. La « ville » étant située pas mal au nord, le ciel étant très dégagé, nous enfilons à nouveau une tenue chaude et repartons à la chasse à l’aurore. A peine la lumière du crépuscule disparue (il est 23h quand même) qu’une sublime lumière fait son apparition. Devant ce spectacle magnifique, nous ouvrons une bière car il est minuit passé et que le 7 avril est un jour spécial : bon anniversaire Seb !

Un autre cadeau l’attend le lendemain : dans la matinée, un orignal se dresse sur le bord de la route. Cet immense animal que nous scrutons dans la forêt depuis des semaines, en vain, a enfin bien voulu se montrer. Le reste du trajet s’effectue sous la neige jusqu’à Valdez, notre camp de base pour l'activité de la prochaine semaine : l’héliski.

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Rédigé par Nico

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M
Il semblerait que l'espèce de pintade soit une gélinotte huppée. Un peu de précision que diable...
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B
Bien cool comme Birthday quand même! T'es pas près de l'oublier celui-là!! Je vois que ça neige encore pas mal en Alaska, Y en a qui vont se faire plaisir vendredi dans l'hélico!!! Je penserai bien à vous mais faites pas trop les fous si il a neigé taket!! Et pas mal pour la pygargue en photo! Papa a de la concurrence!!! ;) Bises!
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M
Merci pour ces belles photos! Les aurores boréales sont superbes! Gros bisous! Bonne continuation à tout les trois!
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A
Oui bah c'est bien ce que je disais "c'est un champ de cailloux"!
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F
Bon anniversaire Seb !! et toujours de belles photos, merci !!!
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